Forage Il a un coût d'entretien
Michel Le Blé veille à la maintenance de son installation, qui abreuve 45 vaches.
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« Je pompe 6,5 m³ d'eau tous les jours grâce à mon forage, indique Michel Le Blé, à la tête de 45 prim'holsteins à Erdeven, dans le Morbihan. L'économie représente 2.400 euros par an.
Et la consommation de l'eau du réseau est faible. D'environ 300 m³ en 2008 pour un coût de 287 euros, explique-t-il. Je n'utilise pas l'eau du forage pour le lavage des équipements de traite, ni pour ma consommation personnelle. »
Une eau riche en fer
Pour éviter tout risque de contamination par les bactéries, Michel n'utilise pas cette eau pour le lavage du matériel de traite. « Je ne veux pas l'utiliser à la maison car elle est très riche en fer et pourrait laisser des traces sur le carrelage », explique-t-il. L'eau sert donc à l'abreuvement du troupeau et au lavage des quais de traite.
« L'intérêt du forage dépend beaucoup de la quantité consommée et du prix de l'eau du réseau, explique Michel. Mes parents ont amorti l'installation en cinq ans. Il faudrait peut-être plus de temps aujourd'hui », remarque-t-il.
De plus, le forage a un coût d'entretien. La pompe est à renouveler tous les dix ans environ. La crépine en fond de forage mérite aussi d'être nettoyée, sinon la pompe s'échauffe.
« J'ai aussi dû changer la cuve de stockage, de 500 litres. Au bout de vingt ans, l'ancienne s'était oxydée. Elle fuyait et était la source de contamination du réseau par les bactéries coliformes. »
L'analyse annuelle que Michel réalise a vite détecté la source de la pollution. « Les normes que nous prenons en compte pour l'analyse correspondent à celles de la consommation humaine, indique Alban Barbé, du GDS du Morbihan.
Il n'existe pas pour l'instant de références pour la consommation animale. Nous recherchons les bactéries coliformes, les entérocoques intestinaux et les Escherichia coli, en plus du pH, des taux de nitrate et de fer. »
Le prélèvement pour l'analyse demande des précautions. Elle doit se faire au niveau d'un robinet métallique préalablement aseptisé grâce à la flamme du chalumeau.
Michel réalise des économies en évitant le gaspillage. Il recycle par exemple l'eau de lavage de la machine à traire. Après le rinçage, elle est stockée et sert ensuite à nettoyer les quais. Cela représente 500 litres par jour.
« Je fais de plus en plus attention à ne pas laisser les robinets trop longtemps ouverts, indique-t-il. En 2008, ma consommation a diminué de 80 m³ par rapport à l'année précédente, soit de presque un quart du volume consommé ! »
Expert : ALBAN BARBÉ, du GDS du Morbihan
« La tête de forage doit être hermétique »
«Les entreprises de forage ne sont soumises à aucune obligation en matière de quantité d'eau captée, indique Alban Barbé. En revanche, pour la conception de l'ouvrage, elles doivent suivre une prescription technique. Il est aussi important de prévoir une garantie sur le débit du forage après cimentation. Il est également utile de demander des précisions sur la conception de l'ouvrage. Le tubage doit dépasser du niveau du sol pour empêcher toute infiltration. Il doit être hermétique et protégé par une buse en béton ou un coffrage de taille adaptée, fermée par un couvercle. Sinon, les rongeurs ou autres animaux peuvent s'introduire et souiller l'ouvrage en apportant de la terre. Le prix de revient varie selon les entreprises et la profondeur à atteindre. Il est donc utile d'effectuer plusieurs devis.»
Voir également le reportage vidéo :
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